Femme avec un téléphone portable à la main

L’autopartage en entreprise, des avantages pour tous

Mobilité 23 May 2023

Lecture : 3 min

Depuis quelques années, l'autopartage a la cote car il permet d’optimiser l'usage des véhicules des entreprises. La promesse : des économies ainsi qu’une démarche plus écologique.

L’autopartage gagne du terrain dans les entreprises. Il consiste à mettre en commun au sein de l’entreprise un véhicule ou une flotte de véhicules au profit d’utilisateurs abonnés ou de salariés. Les conducteurs se partagent l’usage de ces véhicules accessibles en libre-service sur simple réservation, via un site web ou une application. En entreprise, celle-ci peut choisir d’ouvrir cette solution aux trajets professionnels et personnels ou uniquement professionnels. L’autopartage diffère du covoiturage qui réunit plusieurs personnes effectuant le même trajet au sein d’un même véhicule appartenant au conducteur.

L’autopartage, un succès en chiffres

D’après l’ADEME, 1 voiture en autopartage…
- remplace 5 à 8 voitures personnelles.
- supprime entre 10 000 et 19 000 kms en voitures personnelles par an.
- libère 0,9 à 3 places de stationnement en voirie.

En effet, ce succès séduit les décisionnaires. Parmi eux, 32 % ont d’ores et déjà mis en place de nouvelles démarches pour les déplacements de leurs salariés en faveur de la transition écologique et 26 % d’entre eux déclarent avoir mis à disposition des solutions d’autopartage(1).

Les différents usages en autopartage

Pour l’entreprise, il existe trois types d’usage possibles :

  • L’autopartage en boucle : le véhicule partagé est systématiquement restitué à la station de départ. Comme pour les visites effectuées chez un client depuis le site de l’entreprise.
  • L’autopartage en trace directe : le véhicule peut être restitué dans une autre station. C’est le cas pour les déplacements entre sites d’une même entreprise.
  • L’autopartage sans station, en free-floating(2), lorsqu’un salarié doit se rendre d’un point A à un point B autrement qu’en utilisant un taxi, un VTC ou les transports en commun. Dans ce cas, ce dernier n’utilise pas les véhicules partagés proposés par son entreprise, mais l’offre de service mis à disposition du public via une plateforme MaaS(3), par exemple.

Des économies à la clé

Moins de taxi, moins d’indemnités kilométriques, moins de locations courte durée, l’entreprise est gagnante sur toute la ligne. On estime que l’autopartage pourrait représenter jusqu’à 30 % de diminution du Total Cost of Mobility(4) (TCM) de l’entreprise. Sur un mois, le coût d’un véhicule mis en partage équivaut à 21 courses en taxi ou aux indemnités kilométriques de 7 trajets professionnels. Le retour sur investissement est donc rapide. Sans compter les gains complémentaires lorsque l’entreprise ouvre l’autopartage aux utilisations personnelles et met ses collaborateurs à contribution. Avec cette logique de rationalisation, l’autopartage contribue à réduire la taille d’une flotte, notamment le nombre de véhicules de service, et donc son coût.

Mais le gain n’est pas forcément que financier. Si l’entreprise choisit d’orienter ses salariés vers une solution d’autopartage en libre-service externalisée auprès de son loueur par exemple, les tâches chronophages que sont la remise des clés, l’entretien des véhicules ou la relation avec les assurances, ne se font plus en interne. D’où un gain de temps appréciable.

Des avantages écologiques qui vont dans le bon sens

Pour rappel, la voiture individuelle représente à elle seule plus de 15 % des émissions de gaz à effet de serre en France. Pour une entreprise, proposer l’autopartage est une clé pour tenir ses engagements RSE, surtout si elle favorise en parallèle le choix de véhicules « moins polluants ». Cette gestion saine de la mobilité valorise également la marque employeur, de nombreux salariés plébiscitant ce nouvel usage pratique et économique.
Sans compter que, la mise à disposition de véhicules électrifiés en autopartage peut constituer un moyen pour les collaborateurs de tester cette motorisation avant de sauter le pas et d’opter pour une solution pérenne.

Trajets ponctuels domicile-travail, rendez-vous clients, transport de marchandise, déplacement d’un site à un autre… Chaque entreprise trouve son compte dans l’autopartage en fonction des utilisations propres à son activité. Et le phénomène ne cesse de prendre de l’ampleur !

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