pénurie semi-conducteurs

La crise des semi-conducteurs perturbe le renouvellement des parcs autos

Mobilité 15 Dec 2021 , par
La rédaction

Depuis des mois, l’industrie automobile mondiale vit au rythme de la crise des semi-conducteurs. La pénurie actuelle, conséquence de l'arrêt de production de cette industrie durant la crise Covid en 2020, finira bien par se résorber, mais elle laissera pendant longtemps des traces sur le secteur (le retour à la normale n’est pas attendu avant 2023).

Même si la voiture n’est pas le premier débouché des puces (à l’inverse de l’informatique ou des télécoms), leur pénurie pose en effet de sérieux problèmes à la filière, qui est aussi confrontée à une envolée des prix des matières premières.

Selon les prévisionnistes les plus influents du marché, la production mondiale pourrait être amputée de 10 millions d’unités sur l’ensemble de 2021. Les uns après les autres, les constructeurs revoient à la hausse leur manque à gagner en termes de production : -1,4 million de véhicules chez Stellantis (ex-PSA) et de l’ordre de 500 000 unités chez Renault, pour ne parler que des constructeurs tricolores.

Les constructeurs automobiles se plaignent de la très faible visibilité dont ils disposent, qui les conduit à arrêter les chaînes de montage du jour au lendemain. Quant aux équipementiers, ils sont encore plus mal lotis, avec des stocks qui s’accumulent dans leurs usines.

Que ce soit pour les collectivités ou autres acteurs du secteur public, , cette crise des semi-conducteurs se traduit par des délais de livraisons qui se comptent en mois. Le véhicule d’occasion a longtemps profité de cette situation, les acheteurs se rabattant sur eux pour remplacer leurs véhicules. Le secteur du VO(1) s’attend d’ailleurs à une année 2021 record, avec quelque 6 millions de transactions sur les VP(2), et des prix qui flambent. Mais là encore, la pénurie de semi-conducteurs n’est pas sans conséquences, car l’offre d’occasions se raréfie également, faute de renouvellements suffisants par des véhicules neufs.

Parmi les solutions développées par les gestionnaires de parcs automobiles et leurs prestataires (loueurs longue durée, constructeurs…), outre l’allongement des contrats, le recours à la location courte ou moyenne durée. Une nouvelle solution pourrait également émerger à l’avenir, sous l’impulsion des loueurs longue durée tels que Arval : la relocation de VO(1).

 

(1) VO = véhicules d'occasion

(2) VP = véhicules particuliers

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