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TCO SCOPE 2025 : l'écart se creuse entre véhicules électriques et thermiques

Fiscalité et réglementation 9 Septembre 2025

Lecture : 3 min

 

Le TCO Scope 2025 de l’Arval Mobility Observatory confirme une nouvelle fois les avantages économiques à l’usage des véhicules électriques comparés aux véhicules thermiques. 

Alors qu’en 2024, l’écart s’était quelque peu resserré entre les 2 motorisations, il se creuse de nouveau cette année sous l’effet d’une fiscalité toujours plus contraignante, qui donne l’avantage à l’électrification des parcs d’entreprise.

Parmi les principaux enseignements à retenir, on notera la progression significative des PRK (Prix de Revient Kilométrique) des Véhicules Particuliers (VP). Toutefois, là où le thermique fait un bond de 28 % sur un an (0,476 € TTC/km), le 100 % électrique limite l’augmentation à 12 % (0,423 € TTC/km) grâce à une fiscalité nettement avantageuse.
Du côté des Véhicules Utilitaires Légers (VUL), si les PRK sont en baisse d’une année sur l’autre, notamment en raison d’un coût de carburant revenu à un niveau plus acceptable pour le thermique, le VUL électrique profite d’une réduction plus importante de son PRK grâce à une baisse des prix catalogues. Ainsi pour les utilitaires thermiques, le PRK s’établit en 2025 à 0,284 € HT/km (-1,4 %) quand celui des 100 % électriques s’affiche à 0,300 € HT/km (-4,2 %).

 

Les VP électriques se démarquent en termes de TCO…

Sur le segment des VP, les modèles 100 % électriques tirent globalement leur épingle du jeu face à leurs concurrents essence, hybrides simples ou rechargeables. Et c’est d’autant plus vrai si la loi de roulage est importante et dans les segments premiums. Ainsi, sur les 13 matchs du TCO Scope qui comparent des VP électriques à d’autres motorisations, cette année 12 sont remportés par les versions à batteries dont 11 sur l’ensemble des kilométrages (contre 8 l’an passé). Et après une année 2024 où la perte du bonus écologique avait réduit les économies potentielles, l’écart se creuse de nouveau en 2025 en faveur des modèles électriques éco-scorés, et ce malgré des prix catalogues toujours supérieurs aux autres motorisations.

Par exemple : 
• Sur le segment B, la Peugeot 208 en version essence reste plus intéressante en termes de TCO sur un petit kilométrage (48 mois/60 000 km). En revanche, dès que l’on passe sur des lois de roulage plus élevées (entre 80 000 et 120 000 km), la version électrique affiche un meilleur PRK que son homologue thermique avec des économies potentielles sur le TCO pouvant atteindre 1 832 €.

Visuel tableau véhicules segments B

 

• Sur le segment C, la Renault Megane - qui n’existe plus qu’en 100 % électrique - remporte l’ensemble des matchs face au Renault Symbioz hybride. Selon le kilométrage, son TCO est jusqu’à 23,5 % plus intéressant, soit des économies potentielles comprises entre 7 516 et 8 983 €.

Visuel véhicules segment C

 

… mais des efforts restent à faire sur le VUL

En revanche, le constat est encore loin d’être similaire sur les VUL. Certains constructeurs font plus d’efforts sur l’utilitaire 100 % électrique en termes de remises avantageuses, auxquelles s’ajoutent les primes des Certificats d’Économie d’Énergie (CEE). Mais c’est encore loin de combler l’écart de prix facial observé sur le marché. Ainsi, sur les 6 matchs proposés par le TCO Scope 2025 dans la catégorie des VUL, un seul est remporté par un modèle 100 % électrique. 
• La version à batteries du Trafic parvient même à s’imposer cette année sur la totalité des confrontations, dès 60 000 km. Par rapport à l’an dernier, le modèle devient donc plus avantageux dans sa déclinaison électrique, quel que soit le kilométrage et avec des économies pouvant atteindre 6 153 € sur une loi de roulage 48 mois/120 000 km. 
• A contrario, le Peugeot Partner, dont la version électrique affiche un prix catalogue supérieur de 10 000 € au Diesel, affiche une tendance totalement inverse avec un TCO supérieur de plus de 2 000 € pour la version à batteries comparée à son homologue roulant au gazole. Plus on monte en taille et plus cette tendance se vérifie : le TCO du Renault Master E-Tech est jusqu’à 9 253 € plus cher que celui de la version Diesel.

Force est donc de constater qu’il reste bien du chemin à faire pour démocratiser l’électrique sur le segment des VUL.

Visuel couverture TCO scop


 

Méthodologie

TCO (Total Cost of Ownership) = Coût total de possession.

Pour calculer les PRK moyens de chaque véhicule et par énergie, le TCO Scope s’appuie sur les statistiques de la société AAA Data en fonction du classement des modèles les plus immatriculés de chaque segment auprès des entreprises. Bien évidemment l’ensemble des éléments de fiscalité applicables à date est pris en compte, tout comme un taux de frais financiers à 7,3 % par an sur quatre ans, le montant du certificat d’immatriculation d’Île-de-France, un coût de l’énergie sur la base du prix moyen du litre observé sur le site du Ministère de la Transition Écologique. Enfin, les remises protocolaires des loueurs sont appliquées, l’option peinture métallisée est ajoutée au prix catalogue et la valeur résiduelle des véhicules a été estimée sur la base des éléments communiqués par les loueurs longue durée ainsi que sur la base des données de l’Arval Mobility Observatory. Il en a été de même pour les coûts d’entretien, les pneumatiques et l’assurance.

 

Visuel logo arval mobility observatory

 


 

 

 

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