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Tout comprendre sur le MaaS

Mobilité 2 Mar 2021 , par
La rédaction

Le MaaS* : cette expression s’est invitée depuis quelques mois dans l’univers de la mobilité et des déplacements. De quoi s’agit-il et quel est son intérêt ? Le Magazine de Public LLD vous explique ce phénomène en cinq questions.

 

Qu’est-ce que le MaaS* ?

Le MaaS* est un acronyme anglais qui signifie « mobility-as-a-service* ». Il s‘agit d’un concept qui place la mobilité en tant que « commodité » pour le citoyen, dans un contexte où il faut à la fois fluidifier le trafic, réduire la place de l’automobile et diminuer l'impact des émissions de gaz à effet de serre.

Le MaaS* a pour vocation de proposer, à partir d’une plateforme unique et d’un abonnement, l’accès à un large éventail de solutions de déplacements : offres des transports publics (bus, tramways, métros, trains), solutions déployés par des opérateurs privés (voitures avec chauffeur, options de covoiturage, services d’autopartage) et des outils de déplacements variés (vélos, trottinettes, scooters, gyroroues)

 

Quel est l’intérêt pour l’usager ?

Sur le papier, MaaS* rime avec « simplicité » pour l’usager ou le citoyen désireux d’organiser ses trajets. Plutôt que de passer par différents opérateurs, ce dernier a accès en quelque sorte à un « tout en un » : en amont, le prestataire du MaaS* a en effet souscrit des abonnements auprès de prestataires de services, qu’il revend ensuite via son application à l’usager final.

L’intérêt du MaaS* est donc d’obtenir facilement les transports et les chemins les plus rapides, les moins chers ou même les plus confortables. Il s’agit d’une solution permettant d’optimiser le temps et le budget des usagers, tout en leur simplifiant la vie.

Le MaaS* peut intéresser un grand nombre d’utilisateurs et contribuer à réduire l’usage de la voiture. Dans les zones rurales également, le MaaS* peut jouer un rôle essentiel en diminuant les distances entre les territoires.

 

Quels types de solutions ?

Dans certains cas, l'abonnement à un MaaS* offre un ticket illimité pour les transports en commun (bus, métro, train). Il peut aussi donner accès à des forfaits pour du covoiturage, de l’autopartage, à des heures d’utilisation de vélos ou de scooters, ou encore à des kilomètres de trajets en voiture avec chauffeur. Le MaaS* peut donc devenir à terme une solution incontournable pour les usagers qui ne conduisent plus ou qui n’ont pas de voiture.

 

Où en sont les villes et les régions ?

La liste des régions qui travaillent sur le MaaS* commence à s’allonger: Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France, Ile-de- France. En tant qu’autorités organisatrices de mobilités (AOM), elles peuvent en effet s’appuyer sur leurs réseaux de transport public (bus, tram, TER…) et sur la carte d’abonnement voyageur, pour donner accès à des bouquets de modes de transport associant public et privé. C’est ainsi qu’Ile-de-France Mobilités intègre d’ores et déjà dans son pass Navigo du vélo, du covoiturage domicile-travail, en attendant des scooters électriques en accès libre.

Du côté des villes également, les équipes s’activent pour lancer leur propre application MaaS*. Saint-Etienne, Mulhouse, Lyon, Annemasse, Rouen, Grenoble, Dijon et bientôt Aix-Marseille, Angers, Brest, Amiens sont dans les starting-blocks ou déjà en action.

A terme, la standardisation d’une API (interface de programmation) permettra peut-être d’interconnecter les systèmes d’informations des divers acteurs de transport de deux services MaaS*, de façon à obtenir leur interopérabilité entre deux bassins de vie, entre deux régions ou entre deux communes.

 

Qu’en pensent les transports en commun historiques ?

Les acteurs historiques du déplacement comme la SNCF ou la RATP, peuvent considérer l’arrivée du MaaS* comme une menace pour leur activité et la fin d’une forme de monopole pour eux. Ils peuvent aussi décider de prendre le train de la modernité et donc du MaaS*.

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La crise sanitaire de la Covid-19 a porté un gros coup à la fréquentation des trains et des métros. Les usagers rechignent à reprendre ces transports par crainte de contamination. Il leur faut donc se réinventer rapidement pour relancer leur activité. C’est ainsi que la RATP a récemment pris le contrôle du navigateur Mappy, preuve s’il en est besoin que les transports en commun n’ont pas dit leur dernier mot dans la bataille du MaaS*.

💡 En savoir plus sur les nouveaux modes de déplacements

 

*mobility-as-a-service : La mobilité en tant que service

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