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Les 10 expressions de la mobilité

Mobilité 29 Jun 2021 , par
La rédaction

De plus en plus liée au numérique, la mobilité se complexifie et se diversifie. Il n’y a plus « une » mais « des » mobilités, qui correspondent à de nouvelles solutions de déplacements. Point commun de toutes ces solutions : proposer des alternatives à la voiture individuelle, réduire les embouteillages dans les grandes agglomérations et lutter contre les pollutions atmosphériques. Voici les « dix expressions » des nouvelles mobilités.

 

Autopartage

A la différence du covoiturage (voir ci-dessous), l’autopartage consiste en la mise à disposition de véhicules auprès d’usagers ou de collaborateurs ayant souscrit un abonnement ou un forfait, ou bénéficiant d’une prestation de la part de leur employeur. Ce type de système peut être proposé par une entreprise privée, un organisme public, une association, voire même un groupe d’individus. Il existe aussi plusieurs formes d’autopartage (en boucle avec une station de dépose), entre particuliers ou encore en libre-service.

 

Autosolisme 

C’est le fait pour un automobiliste d’être seul dans son véhicule. En région parisienne, par exemple, on compte en moyenne 1,1 occupant par véhicule, alors qu’à l’échelle de la France, en 2018, quelque 12,75 millions de véhicules roulaient chaque jour avec une seule personne à bord. C’est donc pour lutter contre ce phénomène d’autosolisme que tous les opérateurs de l’écosystème des nouvelles mobilités innovent à tours de bras.

 

Budget Mobilité

Il s’agit d’un budget prédéfini, octroyé par l'employeur, et qui permet aux salariés de choisir leur mode de transport. Sa mise en place se fait de la même manière que pour une voiture de société : par le biais d'une convention collective de travail, d'un contrat individuel, d'une « policy » ou par un usage. Il est du ressort de l’employeur, qui doit d’ailleurs notifier au personnel l'introduction du budget mobilité. Chaque collaborateur qui bénéficie d’une voiture de société dans le cadre de sa fonction est éligible au budget mobilité. Le budget mobilité peut également être appliqué dans le secteur public, que ce soit pour le personnel contractuel ou statutaire. 

 

Covoiturage 

C’est l’une des formes les plus populaires des « mobilités alternatives ». Dans le milieu professionnel, plusieurs employés occupent une même voiture et se rendent à une même destination, dans le cadre des déplacements domicile-travail.  Blablacar a été précurseur du covoiturage en France pour le grand public. Des start-ups telles que Karos ou Klaxit développent également des solutions qui connaissent un succès croissant.

 

EDPM

Les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) sont les nouveaux venus des mobilités alternatives. Il s’agit d’un pêle-mêle des trottinettes et scooters électriques, des gyropodes (engins à deux roues avec manche sur une plateforme), des skateboards à moteurs, des rollers électriques etc… Ils ont déferlé sur la voirie avant que le législateur ne réglementent leurs usages, preuve de la vitesse d’évolution de ces mobilités alternatives. Depuis 2019 toutefois, un décret a introduit les EDPM dans le code de la Route.

Free floating 

Il s’agit d’une forme de mobilité partagée qui consiste à laisser les flottes de véhicules (vélos, trottinettes, scooter) en libre-service sans port d’attache. Elles sont disponibles en location à partir d’une application téléchargée et moyennant une facturation en fonction de l’usage, et le plus souvent à la minute. L’absence de station de dépose ou de borne, donne une plus grande liberté à l’usager qui peut laisser l’engin là où il veut. Ce système a vu le jour pour la première fois en Chine, en 2016 et a connu, depuis, un immense succès. Au départ vertueuse pour l’environnement, le free-floating a également connu des déboires (véhicules laissés à l’abandon, gêne aux piétons), ce qui a conduit nombre de municipalités à en réglementer l’usage.

🔎  Intermodalité  Utilisation de plusieurs modes de transport au cours d’un même déplacement. À ne pas confondre avec la multimodalité, qui est la présence de plusieurs modes de transport différents entre deux lieux.

MaaS 

C’est la mobilité en tant que service (Mobility-as-a-Service), également connue sous l’expression de mobilité servicielle. Ce concept a été formalisé par les professionnels en 2014 lors du congrès européen des services de transport intelligents (ITS) à Helsinki. Depuis cette date, les opérateurs de la mobilité développent des solutions permettant de choisir son mode de déplacement depuis un point A jusqu’à un point B, à partir d’une plateforme réunissant l’ensemble des solutions disponibles (transports publics ou privés). Le MaaS intègre l’information trafic en temps réel ainsi que les modalités de paiement des titres de transports. Autorité organisatrice de transport, opérateurs de transport, géants du numérique, mais aussi constructeurs automobiles et loueurs longue durée : tous ces acteurs s’activent autour de la création d’un modèle économique viable pour le MaaS.

Mobilités actives 

Ce sont toutes les modalités de transport qui n’utilisent que l’activité physique de l’être humain pour la locomotion. Vélo, marche, mais également patinette, skate-board font donc partie de cet éventail de solutions qui évitent ainsi le recours à la voiture.

Mobilités douces 

Parfois synonyme des mobilités non-motorisées (et donc actives), le terme « doux » fait référence au respect de l’environnement au sens de l’écomobilité : réduction du bruit, limitation de la pollution… Il inclut parfois également des transports motorisés ou assistés basés sur des technologies non liées au pétrole.

SNM

Il s’agit des Services numériques multimodaux (SNM), créés en application de l’article 28 de la LOM (Loi d’orientation des mobilités). Ces nouveaux opérateurs de la mobilité entreront en scène à compter du 1er juillet prochain 2021 Concrètement, ces acteurs numériques pourront vendre des services de mobilité (tickets de bus, des trajets en train ou des trajets en trottinette…) pour le compte d'un ou plusieurs gestionnaires de services. Pour l'utilisateur final, c’est donc l’espoir de pouvoir profiter d'une expérience simplifiée de bout en bout : de la recherche d'informations à l'achat de billets en ne passant que par un seul intermédiaire.

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