Le TCO* (total cost of ownership) mesure le coût total d’un véhicule ou d’une flotte de véhicules pour une entreprise. Le TCO* ne s'arrête pas au prix d'acquisition ou au montant des loyers. Il inclut toutes les dépenses directes et indirectes qui sont liées à la possession et à l'utilisation du véhicule. 

Pour calculer le TCO*, il faut ainsi intégrer l'assurance, le carburant, l'entretien et les réparations, la fiscalité et les frais de gestion que l’entreprise va devoir engager. 

Dans cet article, Arval vous présente tous les postes de dépenses qu’il faut prendre en compte pour calculer le TCO* d’une flotte automobile.
 

Le TCO* (“total cost of ownership” ou “coût total de possession” en français) est un indicateur qui vise à calculer le coût global d’un véhicule pendant toute la durée de possession par l’entreprise. L’intérêt de cet indicateur est d'offrir une vue complète du coût réel d’une voiture, au-delà du seul coût d’achat. Le TCO* va notamment prendre en compte les dépenses liées à l’assurance, aux dépannages et réparations, au remplacement des pneumatiques, etc.

Le concept de TCO* est aujourd’hui largement utilisé par les gestionnaires de flotte, la direction financière et les ressources humaines pour disposer d’une vision claire et complète des coûts liés aux véhicules et optimiser les décisions d’investissement.

Les principaux éléments du TCO* sont les coûts liés directement au véhicule. Cela comprend notamment : 

●    Le prix d’achat ou les loyers de LLD.
●    L’assurance.
●    L’entretien du véhicule et les réparations.
●    Le carburant.
●    Le remplacement des pneumatiques. 
●    La charge fiscale du véhicule

Ensuite, le TCO* intègre les coûts liés à l’usage du véhicule (nombre de kilomètres, usure, consommation) et aux habitudes de conduite du conducteur. En effet, le style de conduite peut avoir un impact sur l’usure des pièces, la fréquence des entretiens et la consommation de carburant. 

Le TCO* doit également prendre en compte les coûts indirects liés à l’immobilisation du véhicule. Si le véhicule tombe en panne et qu’il ne peut pas être utilisé, cela peut avoir des conséquences financières pour l’entreprise (coûts de remplacement, retard dans les missions, perte de productivité, etc)

Enfin, le dernier poste de dépense concerne les coûts liés à la gestion de la flotte. Ces coûts sont parfois sous-estimés dans le calcul du TCO*. Pourtant, ils peuvent représenter un budget important. Cela concerne notamment : 

●    Temps de gestion interne de la flotte.
●    Ressources humaines dédiées.
●    Formation des conducteurs. 
●    Outils utilisés pour la gestion.

Il est possible d’estimer le TCO* d’une flotte en calculant les postes de dépenses suivants : 

• Carburant. 
• Assurance.
• Entretien.
• Remplacement des pneus.
• Gestion administrative.
• Réparations.
• Dépréciation du véhicule.

Exemple : une entreprise achète un véhicule thermique au prix de 40 000 €. Ce véhicule parcourt en moyenne 20 000 km par an, avec une consommation évaluée à 4 400 € de carburant par an.

Postes de dépenses sur 5 ans

• Carburant : 4 400 € × 5 = 22 000 €
• Assurance : 1 200 € × 5 = 6 000 €
• Entretien courant : 900 € × 5 = 4 500 €
• Remplacement des pneus : remplacement sur 5 ans = 1 200 €
• Gestion administrative : 500 € × 5 = 2 500 €
• Réparations : 3 000 €
• Dépréciation (prix d’achat - valeur à la revente) : 18 000 €

On calcule le TCO* selon la formule suivante : TCO* = Dépréciation + Carburant + Assurance + Entretien + Pneus + Frais administratifs + Réparations

Dans notre exemple, le TCO* sur 5 ans équivaut à : TCO* = 18000 + 22000 + 6000 + 4500 + 1200 + 2500 + 3000 = 57 200 €

Si la flotte est constituée de peu de véhicules, il est possible de calculer le TCO* en utilisant un tableur Excel. Pour ce faire, il faut créer un tableau recensant pour chaque véhicule l’ensemble des coûts directs et indirects (achat, carburant, entretien, assurance, taxes, etc.) et en les additionnant sur la période sélectionnée. 

Cependant, si la flotte est importante, ou si le calcul du TCO* doit intégrer des coûts plus complexes (loyers de LLD, amortissements, émissions de CO2, etc), il est recommandé de s’équiper d’un outil spécialisé pour être certain d’analyser plus finement les différents postes de dépenses et avoir un TCO* à jour.

Optimiser le TCO* d’une flotte permet à l’entreprise d’améliorer sa rentabilité, d’accroître la performance opérationnelle et de réduire son empreinte carbone en choisissant des véhicules basses émissions.

Il existe plusieurs leviers pour réduire le TCO*. L’entreprise peut par exemple suivre en temps réel la consommation et planifier efficacement l’entretien et la maintenance des véhicules pour prolonger la durée de vie.

La location longue durée (LLD) constitue une opportunité supplémentaire pour optimiser le TCO*. Elle permet de lisser les dépenses et d’ajuster les contrats en fonction de ses besoins réels. 
 

Le concept de TCO* est né dans les années 80 dans le secteur industriel et s’est développé dans l’informatique dans les décennies suivantes. Il repose sur l’idée de calculer le coût complet d’un cycle de vie afin d’optimiser les dépenses. Appliqué au domaine des nouvelles technologies, le TCO* peut notamment servir à évaluer le coût complet d’acquisition et de maintenance des équipements informatiques et à comparer différentes solutions techniques  pour déterminer laquelle est la plus adaptée aux besoins de l'entreprise.

Aujourd’hui, le concept de TCO* se développe dans l’automobile avec l’évolution des modes de financement des flottes, et notamment avec le développement de la location longue durée. Le TCO* est ainsi ancré dans les politiques de mobilité des entreprises pour calculer les budgets et optimiser les coûts. 

La LLD permet un pilotage plus fin du TCO* que les autres modes de financement d’une flotte automobile, car les loyers peuvent intégrer de nombreux services supplémentaires comme la maintenance, l’assurance ou le changement des pneus. L’entreprise peut donc avoir une vue globale sur ses dépenses liées à la constitution et à la gestion de la flotte. 

À l’inverse, lorsque l’entreprise achète directement les véhicules, elle doit supporter des charges variables qui sont difficiles à anticiper (réparations, dépannages, etc). De plus, le TCO* dépend également du prix de revente lorsque l’entreprise souhaite se séparer du véhicule. En LLD, l’entreprise n’a pas de frais supplémentaires à débourser si elle restitue la voiture en bon état et qu’elle n’a pas dépassé le forfait kilométrique.

*TCO : Total cost of ownership qui signifie coût total de possession