Couple véhicule électrique

L’électrification en marche dans les flottes publiques

Transition énergétique 2 Jan 2021 , par
La rédaction

L’électrification des flottes automobiles ne concerne pas, loin de là, que les entreprises privées. Les acteurs publics sont également très engagés dans  le verdissement de leurs véhicules.

La Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) prévoit que les véhicules à faibles émissions devront représenter au moins 20 % des renouvellements des flottes publiques de plus de 20 véhicules, d’ici le 30 juin 2021, 30 % à partir du 1er juillet 2021, 37,4% à compter du 1er janvier 2026 et au moins 50 % à compter du 1er janvier 2030.

 

Qu’en est-il sur le terrain ? 

Selon les statistiques de l’Arval Mobility Observatory, les immatriculations de véhicules électriques et hybrides rechargeables n’évoluent pas de la même manière depuis le début de l’année. Les véhicules électriques (comme dans le secteur privé) souffrent des conséquences du confinement lié à la Covid-19 ; elles s’établissent en repli de - 20 % sur huit mois (janvier-août) à 2 522 VP + VUL. Toutefois, la part de marché de l’électrique atteint 8,12 %, ce qui est mieux que le marché entreprise (3,47 %) et même que le marché national (6,1%). La conjoncture est en revanche très porteuse pour les hybrides rechargeables, dont les immatriculations progressent de +275,5 % depuis le début de l’année, à 383 VP + VUL.

Outre des incitations à l’achat (bonus de 3 000 à 5 000 euros selon les prix d’achat pour l’électrique et de 2 000 euros pour les hybrides rechargeables), les motorisations bénéficient d’autonomies en hausse et d’un réseau de recharge qui s’étoffe. Pour rappel, l’Europe préconise 1 point de recharge pour 10 voitures électriques. En France, nous sommes à 1 point de recharge pour 9 véhicules purement électriques, et 1 pour 11 si l'on intègre les hybrides rechargeables.

 

🎯  L’objectif du gouvernement est, rappelons-le, d’atteindre 100 000 bornes de recharges publiques 100 % électriques d’ici fin 2021. Aujourd’hui, le total est à 30 000 unités. Pour l’Avere (l’Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), la question du réseau ne se pose pas tant en nombre d’unités qu’en implantation desdites bornes : il faut les bonnes bornes de recharge aux bons endroits.

  • ► La question de la puissance des bornes est un autre sujet. Faut-il privilégier la recharge lente (3,7 ou 7 kW) ou rapide (22 kW) ? Tout dépend de l’usage et des kilomètres parcourus chaque jour. Attention aussi aux recharges rapides qui fatiguent davantage les batteries.
  • ► Le coût, enfin, des infrastructures, peut constituer un frein pour les gestionnaires de parcs. Mais des subventions viennent alléger la note : le programme Advenir couvre par exemple 40 % du coût de la fourniture et de l’installation des points de recharge dans les entités publiques.

 

Le Mag Public LLD
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