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Transition énergétique: une opportunité pour le secteur public

Transition énergétique 15 Jul 2020 , par
La rédaction

La loi d’orientation des mobilités (LOM), entrée en vigueur depuis le 26 décembre 2019 en France, comporte des obligations de « verdissement » des flottes publiques. Dans le détail, pour les collectivités territoriales, les entreprises nationales, l’Etat ou encore l’économie sociale et solidaire, l’article 76 oblige à un taux minimum de véhicules émettant moins de 60 g de CO2/km lors des renouvellements annuels.

Pour les flottes publiques (Etat, entreprises publiques et collectivités locales) comptant plus de 20 véhicules, les véhicules à faibles émissions devront représenter :

  • •  20% des renouvellements d’ici le 30 juin 2021
  • •  30% à partir du 1er juillet 2021
  • •  37,4% à compter du 1er janvier 2026
  • •  au moins 50% à compter du 1er janvier 2030

Comment les structures publiques concernées appréhendent-elles ce nouveau calendrier et ces nouvelles obligations ?
C’était le thème d’une des conférences des dernières « Rencontres Flotauto » organisées le 6 février 2020 à la Halle de la Villette à Paris.

flotauto

 

Les agglomérations témoignent

A y regarder de plus près et à écouter les témoignages de certains participants, on constate que les choses avancent dans le domaine des véhicules propres. Laurent Bouvet, responsable du service "Véhicules et Engins" de Brest Métropole, explique que

« Certaines collectivités dépassent déjà la contrainte des 20 % de renouvellement en véhicules propres, car elles anticipent les interdictions et autres durcissements futurs de la réglementation »
 

En ligne de mire notamment, la généralisation des ZFE (zones à faibles émissions). Depuis plusieurs mois, l’agglomération remplace ainsi systématiquement les véhicules par des modèles 100 % électriques.  « Les retours sont plutôt positifs en termes de nuisances sonores ou olfactives, d’éco conduite, de confort au volant avec les boites automatiques et de baisse de la grosse accidentologie », ajoute-t-il.

Certes, souligne Hervé Foucard, chef du service technique des Transports automobiles municipaux de la Mairie de Paris, « il faut former les conducteurs aux usages en milieux urbains denses. C’est un pré-requis pour retirer ensuite les bénéfices de l’investissement dans les véhicules électriques ».

Autre objectif que peuvent poursuivre les flottes publiques, jouer la carte de la mutualisation. « L’intégration dans des pools de véhicules permet d’augmenter l’utilisation des véhicules électriques et ce, de façon quotidienne », affirme le responsable de Brest Métropole. Elle donne aussi la possibilité de « travailler sur les pics hebdomadaires d’utilisation du véhicule électrique ».

vehicule electrique

La crainte de la « panne sèche électrique » reste présente dans les discours des différents participants. « Une fois que cette peur est surmontée, les agents perdent leurs réticences et adoptent la conduite électrique, y compris en boite automatique », reconnait Christian Gardin, directeur logistique garage à la Ville de Lyon. « Sur le mandat électoral qui s’achève », rappelle-t-il, « quelques 75 véhicules (sur un total de 809) sont sortis du parc grâce au verdissement de la flotte ».

Il reste que, comme dans le secteur privé, tous les usages ne cadrent pas avec la motorisation électrique.

« Il faut bien comprendre par exemple que la conduite dans une collectivité n’a pas grand-chose à voir avec celle à l’échelle d’un département. La question de l’autonomie reste posée pour les grands déplacements » insiste Thierry Fristot, Directeur des services généraux et de l’environnement de travail au département de la Moselle.

🔔  Comme pour le véhicule thermique, il convient donc de bien regarder les usages pour adopter les bonnes autonomies.


 

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